Parce que 1+1 ne fait pas forcément 3, parce que la médecine nous a offert son plus beau cadeau

Mon fils,

Parce que 1+1 n'est pas toujours égal à 3, il y a un an le réveil sonnait tôt le matin.
Ce réveil c'était le signe qu'une journée importante commençait pour ton père et moi.
C'était, comme on dit souvent "le premier jour du reste de notre vie".

Ce lundi 7 décembre 2015 nous avons du prendre l'avion en direction dû Bahrein. Apres plusieurs semaines de traitements, plusieurs années d'attente c'était LE jour de la ponction, LE jour où notre futur bébé, toi, notre fils allait peut être être conçu.

Parce que oui quelque fois il ne suffit pas d'un papa et d'une maman qui s'aiment très fort pour faire un bébé, parce que vouloir ne signifie pas toujours pouvoir; il a fallu le prendre cet avion.
Parce que nous résidions dans un pays où faire une FIV n'est pas aussi "simple" qu'en France, il a fallu faire face à l'inconnu que représentait un nouveau pays, une nouvelle équipe médicale tout en surmontant l'angoisse de l'échec.

Ce lundi de décembre tu as été conçu dans ce qu'on appelle une éprouvette, tu as entamé la première étape de ta vie, tu es devenu un embryon, notre embryon.
Alors oui, le voyage était loin d'être terminé mais ça y est tu étais là.
Et quand je te regarde aujourd'hui et que je te vois : un bébé souriant, épanouie et tellement beau, je ne peux que m'émouvoir.
Mes yeux de maman se remplissent d'amour, de fierté et de joie, de voir qu'à partir de rien on a pu créer ce tout petit être, ce petit nous.

Tout ça pour dire qu'on oublie jamais les difficultés surmontées, on vit avec, qu'elles font qui on est et qu'elles nous permettent de connaitre la chance que l'on a.

De toutes petites plaies s'étaient formées dans mon coeur en t'attendant, parce que pour en arriver à ce lundi 7 décembre il a fallu en essuyer des larmes et des échecs; mais ces plaies elles ont rendu mon coeur encore plus solide pour t'aimer encore plus fort.

Chaque bébé a son histoire, chaque présent a son passé, et ceci c'est ton histoire.
La médecine nous a offert ce qu'elle a de plus beau: la vie.

Je dédie cette lettre à mon fils qui fait de nous des parents heureux, mais aussi à toutes ces femmes et hommes qui ont vécu ou traversent l'épreuve qu'est l'AMP.
Parce que tout le monde devrait connaitre le bonheur d'être parent un jour, qu'il ne faut pas perdre espoir et ne jamais baisser les bras.
On a tous droit à notre fin heureuse, quelle qu'elle soit !