mercredi 19 avril 2017

Notre fin d'allaitement



J'ai déjà rédigé un article sur l'allaitement mais je souhaitais revenir sur cette expérience avec vous une fois "l'aventure" terminée.
Et oui, nous avons décidé de sevrer complètement G. du lait maternel à ses 7 mois. 
Nous ne nous étions pas fixés de durée minimale ou maximale pour l'allaitement, nous souhaitions simplement nous écouter.
Je n'aime d'ailleurs par beaucoup ce terme : sevrer. Je ne sais pas si un jour on peut réellement se sevrer de sa mère, de ses parents. 

Comme vous le savez G. passe des nuits très difficiles ce qui nous a incité à commencer à lui donner un biberon de lait en poudre au coucher à ses 5 mois et demi. 
J'avais également décidé d'arrêter de tirer mon lait pour la crèche au vu de la fatigue : nouveau boulot + bébé qui ne dort pas la nuit et de ma perte de poids qui ne cessait pas. Et oui à ma grande surprise l'allaitement m'a fait perdre du poids ! Heureusement que j'avais réussi à tirer une grosse quantité avant ma reprise du boulot. 

Le sevrage s'est fait très naturellement car G. a commencé à recevoir du lait en poudre à la crèche (à ses 6 mois), je l'allaitais donc plus que la nuit (1 à 2 fois) puis pour la tétée de 16h après sa compote de fruits. Et cela pendant 1 mois. 
J'ai quand même rapidement remarqué que j'avais de moins en moins de lait. Mais le problème majeur a surtout été que G. jouait au sein et commençait à me faire mal ! En plus, lorsque je l'allaitais à l'extérieur ce qui arrivait souvent le week end, j'avais pour habitude de le cacher avec un lange ce qu'il ne supportait plus non plus.
J'ai donc décidé d'arrêter progressivement de lui donner la nuit pour finir par lui donner uniquement quand j'en ressentais physiquement le besoin. 
Je redoutais ce moment, de peur de perdre quelque chose, mais finalement il y a tellement de moments de partage maintenant qu'il grandit, qu'il interagit avec nous. Etre maman c'est quand même bien plus que nourrir son bébé, que ce soit au sein ou au biberon !!!

L'allaitement aura pour moi été une superbe expérience que je recommencerai avec grand plaisir. 
J'ai vécu l'allaitement comme une continuité de ma grossesse, mon accouchement et ma nouvelle vie de maman. 
Cela a permis à mon corps et mon esprit de ne pas ressentir une trop grosse césure entre la grossesse et la naissance. Même au niveau des hormones, je suis contente de vivre "le retour de couches" au sens propre du terme maintenant et non juste après l'accouchement. Mes cycles sont encore et toujours après notre FIV associés à de très mauvais souvenirs et à l'impossibilité de tomber enceinte naturellement. Je vis d'ailleurs avec mes nouvelles menstruations l'angoisse de devoir repasser par là pour un second bébé...

C'est ça la vie de femme, la vie de maman. On est traversé par ses bouleversements hormonaux, par ses montagnes russes. 
Mais c'est quand même avec un léger pincement au coeur que j'ai vu hier soir une toute petite goutte de lait perler; une dernière petite trace de ces moments de maternage. Cela me fait repenser à mon accouchement; mon mari ne souhaitait pas couper le cordon. On m'a alors demandé si je souhaitais le faire, j'ai spontanément répondu : "non" sans même y avoir réfléchi avant, et je commence doucement à comprendre pourquoi...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire